Le grand départ
Voilà voilà, le jour que j'attend depuis 6 mois est enfin arrivé et... j'ai un peu de mal à réaliser que je décolle pour l'autre bout du monde (enfin, l'autre bout de l'Atlantique, mais entre nous, c'est du pareil au même). Réveil à 5 heures du mat', la tête dans le pâté car ça fait 2 semaines que je suis trop stressée/excitée pour dormir correctement, je charge mes 30 kg (non, ce n'est pas une hyperbole) de valise dans la voiture, et direction l'aéroport de Lyon-St Exupery.
A peine le temps d'avaler un pain au raisin à 15€ (bon, ça, c'est une hyperbole) et d'acheter 2-3 magasines bien bêtes (car d'ici 15h de voyage je serai plus trop en état de réfléchir [déjà que]), qu'il est temps de dire au revoir à tout le monde et d'aller m'asseoir parmi mes compagnons de voyage. D'ors et déjà, je prie pour ne pas être assise à côté du sosie de Celine Dion (linguistiquement parlant, j'entend) qui déblatère à côté de moi, car 8h d'accent québécois alors que je suis même pas arrivée, c'est un coup pour mourir la bouche ouverte, avec le cerveau qui dégouline par les oreilles.
N'importe quoi, mais pas Celine Dion.
Après 2 heures d'attentes, mon statut de VIP (comprenez que j'ai payé mon billet plus cher, avant tout pour avoir le droit à plus de bagages, mais que j'ai eu aussi quelques avantages à côté) me donne le droit d'embarquer avant tout le monde, et de m'installer sur une place spécialement reservée pour moi. Et là je croise les doigts pour que le sosie de Ryan Gosling vienne s'asseoir à côté de moi.
Oui, cette image n'a aucun rapport avec l'article.
Mais non. Il ne ressemble pas à Ryan, et en plus y'a sa copine. Rencontrer l'amour dans un avion, c'est bien que dans les films. Bref, pour cacher ma déception je lance "The Hobbit" sur mon écran, ce qui a le mérite d'occuper mes 3 premières heures de vol. En plus de ça, j'ai le droit à pleins de cadeaux: bouteille de champ' de 200ml, un Kit Confort (plaid, masque de nuit, boule quies, écouteur) qui me sauvera la vie dans la suite de ce récit, du chocolat Cadbury (rien que pour ça, je suis contente d'être ici. Cadbury, c'est la vie.) Bref, c'est le pied. Les 8h de vol passe en un rien de temps, et j’atterris à Montréal-Trudeau sans encore avoir réalisé.
Service de l'immigration= pire que Disneyland.
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Il est 13h50 heure locale (soit 20H en France), et je déborde d'énergie. Jusqu’à ce que je comprenne ce qui m'attend, à savoir passage à la douane, et surtout, au service de l'immigration pour mon permis d'étude. Cool, ça va être rapide, je prend un ticket... le numéro 96. Et on en est au 53. Suuuuper. Autant te dire que 2h plus tard, le fessier douloureux à force d'attendre sur leur siège en métal, tu te dis qu'aller à la CAF en France, finalement, c'est une partie de plaisir. Arrivée à mon tour, je sers les fesses et me rappelle tout ce que j'ai lu sur le sujet: être sérieux, avoir tous les papiers nécessaires, afin de convaincre l'agent d'immigration de ma bonne foi, et d'obtenir mon sésame pour le Canada. Bon, dans les faits, on m'a rien demandé du tout, si ce n'est de me mettre sur le côté le temps qu'elle appelle une autre personne, car c'est plus rapide si elle fait plusieurs permis d'étude en même temps. Ah d'accord. Me reste plus qu'à aller chercher mes bagages qui tournent sur le carrousel depuis 2h, bagages qui sont miraculeusement intacts.
Bon bah voilà. Il est 16h, je repars à 21h30, j'ai pas dormi depuis 15 jours et j'ai rien à faire, si ce n'est attendre. Alors je skype (un peu), je me fais chier (beaucoup), et je finis par manger au Subway (oui, pour le dépaysement alimentaire j'attendrai d'être arrivée) pour la modique somme de 6$, soit un peu plus de 4€. En plus, je n'ai pas payé de supplément bagage pour mon vol Air Canada, ce qui illumine d'autant plus ma journée. Je vais me poser au terminal d'embarquement et je lutte pour ne pas m'endormir. Du coup, j'ai des absences: mon cerveau se met en mode off pendant de brèves périodes où je dois avoir le regard hagard et l'air perdu. Dans l'avion, c'est pire. Je me réveille toutes les 5 minutes sans m'être rendue compte que j'avais fermé les yeux. J'ai mis mon plaid, car on se caille un peu le cul dans ces avions quand même. On finit par arriver près d'une petite masse lumineuse: ma destination, enfin!
Reste plus qu'à trouver un taxi, ce qui entre nous, n’était pas difficile car une vingtaine de gros 4x4 attend devant l'aéroport. J'indique ma destination, le chauffeur me dit qu'il sait pas trop trop ou c'est. Bah si même toi tu sais pas, je risque pas de le savoir hin... Puis il me demande d'où je viens (messieurs, dames, parait que mon accent est "lovely"), ce que je viens faire, ou je vais loger, oh et puis tiens, quelle coïncidence, il a justement une chambre à louer. Et c'est partie pour l'énumération des caractéristiques de la-dite chambre et la description de son colocataire geek le tout ponctué de "You understand?" toutes les 2 secondes. BAAAAH OUIII JE SAIS QUE J'AI L'AIR BETE MAIS TOUT DE MEME. Il finit par me laisser son numéro de téléphone et son mail, espérant avoir des nouvelles de moi.
J'entre finalement au C'mon Inn Hostel, où on me fait une rapide visite guidée. Finalement, tel un zombie, je m'installe, et après 24h de voyage et plus de 6000 km parcourus, je réalise enfin.
jeudi, août 22, 2013
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1 petits mots:
C'est chouette de te lire. Amuse-toi bien au Canada et continue de nous raconter tes aventures :)
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